Expert dans la désinsectisation du frelon Européen
AFG-Nuisibles
Le frelon européen
Généralités
Le frelon européen, de son nom scientifique Vespa crabro, est un insecte Hyménoptère de la famille des Vespidés. C’est une guêpe sociale, cette espèce n’est pas considérée comme nuisible et envahissante, d’ailleurs, en Allemagne, il s’agit même d’une espèce protégée.
Les frelons portent différents noms suivant les régions en France ainsi, ils peuvent être surnommés :
- Lombarde en région de Bresse et en région Lyonnaise.
- Cabrian (ou Cabridan, Chabrian, Chabrilhan, Chabridan, Chabrias) en provençal.
- Arcier ou Lombard dans la Nièvre.
- Beurgaud, Burgaud ou Bergaou dans le Sud-ouest de la France.
- Gorle dans le Bourbonnais.
- Guichard ou Cul-jaune dans l'est de la France.
- Sardon en Bretagne.
Répartition
Le frelon européen Vespa crabro comprend 10 sous-espèces qui se répartissent de l’Europe jusqu’à l’Est de l’Asie, du Japon et de la Chine, celui-ci a été introduit en Afrique du Nord et aux États-Unis avant 1840, où il a été signalé pour la première fois dans l’état de New-York. Son introduction a été volontaire au XIXème siècle dans le cadre d’une tentative de contrôle des pullulations de chenilles défoliatrices. Il est également répandu dans tout l’Est des États-Unis ainsi qu’en Ontario au Canada, on le recense au Guatemala et au Mexique.
C’est le seul frelon vivant en Amérique du Nord.
Le Vespa crabro est présent partout en Europe (son bassin d’origine avec l’Asie), où il s’étend du centre de l’Espagne au Royaume-Uni, en passant par la France et
jusqu’à l’est de l’Europe.
On le retrouve davantage en milieu rural qu’en milieu urbain, c’est une espèce qui affectionne particulièrement les régions boisées.
Descriptif & Régime alimentaire du frelon Européen
Description physique
Le frelon européen a un vol relativement bruyant, celui-ci ressemble aux guêpes communes (du genre Vespula) mais il est beaucoup plus gros.
Régime alimentaire
Le frelon européen se nourrit et chasse le soir même la nuit tombée ce qui le différencie une fois de plus avec le frelon asiatique, il a une alimentation très variée de type omnivore,
c’est un grand prédateur qui possède un rôle de régulateur écologique important.
Il s’attaque aux abeilles, mais initialement de manière beaucoup plus anecdotique que le frelon asiatique, il préfère s’alimenter de fausses teignes de la cire qui sont néfastes pour l’apiculture.
Cependant, ces deux à trois dernières années, bon nombre d'apiculteurs constatent un changement de comportement du frelon européen, la pression sur les ruchers est devenu plus importante.
Pour des raisons qui peuvent être de diverses origines [sécheresse de la végétation, baisse de la bio diversité induisant un manque de source de protéines de type carnée (mouches, sauterelles, tipules etc...)] les frelons européen adoptent une modification de leurs attitudes avec une augmentation de la prédation concernant les abeilles.
Ceux-ci peuvent parfois adopter un vol quasi stationnaire devant la ruche à l'image du frelon asiatique mais viennent aussi chercher les abeilles sur les planches d’envol à l'entrée des ruches s’apparentant au mode de prédation du frelon oriental (vespa orientalis).
Il n’est pas considéré comme une espèce nuisible et envahissante, contrairement au frelon asiatique. Certains pays comme l’Allemagne lui ont d’ailleurs attribué le statut d’espèce protégée, car il s’avère utile pour les ruches.
Son régime alimentaire est varié, celui-ci peut être carné (chenilles, moustiques, mouches, guêpes, abeilles, araignées, papillons diurnes ou nocturnes, etc.) en quantité non négligeable puisque celle-ci peut atteindre 500 g d’insectes par jour pour une colonie relativement développée.
Ce régime carné est uniquement destiné afin de nourrir son couvain, les larves vont en retour leur régurgiter une substance riche en acides aminés. Ce mode d’échange de nourriture s’appelle la trophallaxie.
Il est vital, car les frelons adultes ne peuvent se nourrir que de liquides en raison de l’étroitesse de leur tube digestif au niveau du propodeum, les empêchant d’ingérer des morceaux.
Ils dépendent donc des larves pour les apports protéiques.
Il a donc un rôle utile dans la régulation de nombreuses espèces, mais son alimentation peut être aussi phytophage en se nourrissant de fruits (prunellier, lierre, ronce) de nectar de fleur) ainsi que des sèves des arbres, ce qui le fait rentrer dans le cadre des insectes pollinisateurs.
Le frelon européen se nourrit de liquides sucrés et peut parfois être responsable de gros dégâts dans les vergers (prunes, pommes, raisins, pêches, poires, etc.) lorsque ceux-ci arrivent à maturité.
Nid et emplacement
La particularité du frelon européen est qu’il niche dans des endroits essentiellement clos lui apportant tranquillité, confort et sécurité, souvent à une hauteur inférieure à 3 mètres (tronc d’arbre, souche d’arbre, sous un abri de jardin, dans des bottes de paille, tas de compost, dans un buisson), même parfois dans le sol (vieux terriers de rongeurs) ou au sein des bâtisses (garages, greniers, remises, cheminées, charpentes, etc.) mais jamais en haut des arbres contrairement au frelon asiatique, les nids de l’année précédente peuvent rarement être réutilisés.
Le nid est fabriqué à base de fibre de cellulose mâchée (son matériau de construction), celui-ci est couvert d’une enveloppe assez épaisse de couleur brune, sa solidité est relativement faible puisqu’il est fait à base de bois pourri malaxé, l’entrée de celui-ci est large et de type basale (situe vers le bas).
La colonie et dangerosité du frelon Européen
La colonie
Les frelons européens ne survivent pas à l’hiver, les individus de la colonie meurent tous sauf les jeunes femelles fécondées l’automne précédent (futures reines), se sont-elles qui vont fonder de nouvelles colonies au début du printemps.
Avant l’hiver les futures reines se sont naturellement cachées dans des endroits abrités (anfractuosité d’arbre, charpente, talus moussus, murs de pierres sèches, botte de paille, tas de compost etc.).
Les gelées hivernales ont un impact négligeable sur les futures fondatrices car celles-ci se mettent en phase de diapause (hibernation) en attendant que les températures deviennent bien plus clémentes (printemps), pendant ce temps leurs organes travaillent au ralenti car leur corps a produit du glycérol (protection contre le gel).
Début avril, quand les températures s’élèvent et dépassent les 13°Celsius, la reine fécondée se réveille et termine son hibernation, elle part à la recherche d’un site propice pour bâtir son nid et se nourrir de sève d’arbres et d’insectes qu’elle chasse.
Les tanières naturelles comme les arbres creux étant de plus en plus rares, elle recherche souvent un environnement dans les alentours des habitats fréquentés par les humains, ce pourra être alors des balcons recouverts de bois, des niches dans les greniers, des coffres de volets roulants, des toits de terrasses etc.
Dès qu’elle aura porté son dévolu sur un emplacement qui lui conviendra pour la fondation de sa colonie, la fondatrice construira la base du nid (elle sera seule à œuvrer dans l’attente des premières naissances).
La base de ce nid appelée pédoncule sera liée fortement à un support et construit avec du matériau à base de bois mort et friable (souches, arbres morts) qu’elle prélève seule, à ce pédoncule, elle y accroche un rayon d’une douzaine d’alvéoles hexagonales, le nid ressemble à un hémisphère vide de quelques cm de diamètre avec une base ouverte tournée vers le bas.
Ce départ de nid compte les premières cellules, les structures hexagonales adjacentes et orientées vers le bas, chacune contenant un œuf qui deviendra une larve au bout de 5 à 8 jours (1-2 mm) qui passera durant les 12 à 14 jours suivants par les cinq stades larvaires, occupant progressivement le volume de la cellule.
La reine s’occupera à elle seule de la nutrition des larves nouvellement écloses, et ce, jusqu’à leur mue, le régime alimentaire de ces dernières sera composé de chair d’insectes (les muscles de vol rempli de protéines) déchiquetés par celle-ci.
À l’aide d’une glande spéciale, la larve commence à produire un fil de soie pour tisser un opercule pour fermer son alvéole, elle excrète alors tous les déchets qu’elle a accumulés lors de son développement en un fèces (le méconium). Ainsi protégée celle-ci évolue pendant les 13 à 15 jours suivants et se transforme en imago, c'est-à-dire en adulte. La transformation du cocon en insecte parfait s’appelle la métamorphose.
La durée nécessaire au développement du Vespa crabro de l’œuf à l’adulte varie de 34 à 53 jours en fonction de la température et de la quantité de nourriture que la larve reçoit.
L’ouvrière frelon adulte stérile ainsi métamorphosée sort sans aucune aide extérieure de son alvéole en découpant son couvercle à l'aide de ses mandibules, elle passe ses premiers instants immobile la tête enfoncée dans l’alvéole vide afin chauffer les cocons voisins sensibles au froid.
Au bout de deux à trois jours, les premières ouvrières devenues matures prennent le relais pour la plupart des travaux, leur mission est d’agrandir le nid, nourrir les prochaines larves ainsi que la reine, celle-ci se consacrant désormais exclusivement qu’à la ponte des œufs, et ce, jusqu’à la fin de ses jours.
La reine fécondée pond ainsi en moyenne 40 œufs chaque jour et durant de sa vie, elle en pondra jusqu’à 3 000 œufs environ.
Le nid prénommé guêpier s’agrandit toujours vers le bas au fur et à mesure de la saison les ouvrières construisent le second étage puis le troisième et ainsi de suite, celui-ci peut être composé de 5 à 8, même jusqu’à 12 rangées de plateaux superposés et soudés entre eux par de petites colonnes de papier faisant office de piliers de soutien appelés pédoncules.
Ils sont constitués d'alvéoles toujours orientés vers le bas, sa configuration plus ou moins sphérique peut fortement varier selon le relief du support, de l'endroit, et de la place où il est construit. La couleur et les motifs du papier (enveloppe) varie selon la fibre végétale collectée par les ouvrières, l’enveloppe du nid est très fragile et cassante celle-ci ne résiste pas aux intempéries ou aux manipulations.
Si la saison est bonne en termes de climat et de température chaudes plus les colonies seront développées et plus les nids seront volumineux.
Un nid comprend en moyenne 1500 à 5000 alvéoles, le guêpier fin août septembre peut dépasser une capacité de 25 à 30 litres et une longueur grand axe de 80 cm lorsque ceux-ci sont situés dans des arbres creux ou sous des charpentes abritées, car ces endroits offrent le plus de surface de fixation.
Mi-septembre, la colonie contenant plusieurs centaines d’individus atteint son apogée avec la naissance de mâles et de nouvelles femelles fertiles qui vont ensuite s’accoupler pendant un vol nuptial donnant ainsi de nouvelles potentielles reines fécondes prélude du cycle suivant.
Lors des froids automnaux la colonie comportant les centaines d'ouvrières, les mâles, les femelles restantes et la reine initiale meurent, les jeunes femelles récemment fécondées qui deviendront des fondatrices passeront l'hiver abritées pour constituer de nouvelles colonies.
Dangerosité
Il n’est pas rare de voir un frelon rentrer à l'intérieur de nos maisons le soir, attirés vers les fenêtres éclairées. Dans ce cas, éteignez la pièce où il se trouve et allumez l'extérieur de votre maison.
Le frelon européen n'est pas un piqueur spontané, tout comme les abeilles ou les guêpes celui-ci possède un dard qu’il utilise en tant que forme de défense, il est de nature passive voire craintive, il préfère éviter les confrontations, cependant, lorsqu’un de ces éléments n’est pas respecté, (gestes brusques, agression de son nid ou bien lorsqu'on l'approche à moins de 3-4 mètres), il se sentira en danger et pourra attaquer en piquant l’humain.
La piqûre de cet insecte, tout comme celles des autres vespidés (guêpes) est très douloureuse à cause du diamètre du dard et de la composition du venin. Bien qu’elle soit impressionnante, celle-ci n’est pas mortelle même lorsqu'une personne est attaquée par plusieurs frelons.
Sa dangerosité va surtout dépendre de l’état de santé de la personne, de ses allergies, du nombre de piqûres infligées ainsi que de leur localisation (les piqures dans la bouche ou dans la gorge et sur les muqueuses peuvent être plus inquiétantes).
Néanmoins, une seule piqûre peut éventuellement tuer si la personne est allergique, en particulier en cas d'œdème de Quincke ou de choc anaphylactique.
Plus d'informations à la rubrique : que faire en cas de piqure d'hyménoptère située dans l'onglet : Informations pratiques.
À moins que le nid de frelons européens soit mal placé et constitue un risque avéré pour votre santé ou celle de vos proches (nid à proximité d’une maison, d’un terrain de jeu ou au sein même d’une habitation dans les cheminées, greniers, etc.), il est recommandé de ne pas le détruire soi-même car c’est une opération risquée qui pourrait être inefficace, de plus les frelons peuvent revenir reconstruire le nid au même endroit quelques années plus tard.
Sachez que pour les particuliers, les hyménoptères (Frelon asiatiques - Frelons européens - Guêpes) ne font plus partie des interventions prises en charge par les pompiers. Si vous souhaitez vous assurer de sa destruction définitive, sur les départements de la Dordogne (24), Corrèze (19), Lot (46), contactez AFG-Nuisibles et pour l'ensemble du territoire une entreprise spécialisée.