
Désinsectisation - Traitement des Fourmis et Fourmilière - Dordogne
La Fourmi Tapinoma

Généralité
Anciennement appelée Tapinoma nigerrimum ces espèces ont été longtemps confondues et ont été scindées et identifiées récemment, par une étude réalisée par Seifert et al. (2017) en quatre espèces distinctes :
Tapinoma nigerrimum (Nylander, 1856) - Tapinoma darioi Seifert et al., 2017 - Tapinoma ibericum Santschi, 1925 - Tapinoma magnum Mayr, 1861.

Habitat et biologie de la fourmi Tapinoma
Habitat et répartition :
Initialement, c’est une espèce d’origine méditerranéenne, celle-ci est présente en Afrique du Nord, en Italie, en Sardaigne en France, sont en expansion très rapide (découverte dans le sud-ouest (Lenoir & G Alkowski, 2017), elle se propage très vite par expansion de colonie, dans la région jusqu’à Toulouse, on la retrouve également en région lyonnaise, dans la vallée de la Loire et la Bretagne, en Corse celle-ci pose de gros problèmes sur les productions maraichères et fruitières.
La théorie stipule qu’elle soit arrivée du pourtour méditerranéen via le transport de plantes d’agrément (oliviers ou des palmiers) entourées de mottes de terre.
La Tapinoma magnum est relativement abondante et colonise les milieux urbains fortement anthropisés (modifié par la présence humaine) tels que les quartiers résidentiels, les jardins ou autres cimetières et parcs ainsi que les milieux ouverts instables ou dégradés avec un faible développement de la strate arborée.

Biologique, cycle et colonie
Ces fourmis ont une taille allant de 2 à 5 mm et ont une couleur noir brillant et se déplacent très rapidement et de façon fluide.
Celle-ci est facilement identifiable, car elle dégage une odeur très particulière dite de beurre rance lorsque celle-ci est écrasée.
Elles sont actives même à basse température, fourrageant déjà à 6–7 °C ce qui leur permet de pouvoir s’implanter et monopoliser l’espace et les sources de nourriture avant les autres fourmis.
Elles se nourrissent de liquides sucrés, tels que miellat de pucerons, de nectar de plantes et s’attaquent à de petits invertébrés morts ou vivants (Cerda et al. 1989, Heller 2011, Noordijk 2016).

Les colonies de Tapinoma magnum, Tapinoma darioi, et Tapinoma ibericum sont polygynes (plusieurs reines) et forme ce que l’on appelle des super colonies (La Tapinoma magnum est l’espèce qui a le plus fort potentiel envahissant).
Elles forment des nids souterrains pouvant atteindre 1 m de profondeur et souvent très étendus et créent des réseaux d’ouvrières entre plusieurs nids et jusqu’aux zones de fourragement, les entrées des galeries se signalant par la présence de petits cônes de particules de terre ou de sable rejetés à la surface du sol (Seifert et al. 2017).

Impact de la Fourmi Tapinoma
Impacts de la présence de la Tapinoma magnum
L’impact de ces fourmis envahissantes est relativement lourd de conséquence selon les régions colonisées car ces insectes sont l’un des groupes ayant les conséquences les plus négatives sur la biodiversité locale et le fonctionnement des écosystèmes (Holway et al. 2002, Lach & Hooper-Bui 2010).
Celles-ci sont en mesure d’évincer les espèces de fourmis indigènes, en monopolisant les sources de nourriture ou en les attaquant directement, leurs sécrétions produites par leur glande anale sont considérées comme hautement toxiques pour toutes les espèces de fourmis (Seifert et al. 2017).

Les espèces du groupe Tapinoma sont nuisibles écologiquement, structurellement et sociétalement, celles-ci sont connues pour être opportunistes et capables d'exploiter toutes sources de nourriture.
Elles s’attaquent aux cultures que ce soit de production de type fruitières et maraîchères, les pépinières et jardineries les potagers des particuliers, elles peuvent envahir les espaces tels que les parcs, les écoles ou autres…
Il est à noter qu’elles s’attaquent de même aux structures notamment électriques qu’elles affectionnent particulièrement (prises électriques, compteurs électriques, câbles internet, moteurs de portail électrique ainsi qu’un moteur de climatisation).